Et me voilà solo !
Eh bien nous y voilà !
La première question que je me pose, et que je prends soin d'écarter aussitôt, est la suivante : pourquoi écrire, certes, mais surtout...pour qui écrire ?
Je reprendrai plus tard cette interrogation. En attendant, je me livre à l'écran, à l'inconnu, au lecteur improbable, incertain et au premier lecteur que je connais: moi. Moi ! "Parlez moi de moi, il n'y a que ça qui m'intéresse" disait je ne sais plus qui !
Je vis seul depuis...16 mois. Divorcé. Isolé. J'y reviendrai. En thérapie depuis 3 ans avec un psy un peu...mou du genou mais que j'aime bien par ailleurs. Je vis seul, en tout cas au quotidien, c'est à dire que je prends mon p'tit déj le plus souvent tout seul, avec France Inter comme seule compagnie, et 3 à 4 repas du soir devant un plateau télé ou, le plus souvent, debout devant l'évier une boite de conserve ouverte à la main !
Bref, je vis seul. En tout cas, c'est comme ça que je me définis parce que sociologiquement, juridiquement, c'est vrai !
Un premier mariage qui a duré 15 ans. Premier divorce.
Une union qui a duré 6 ou 7 ans. Premier coup de foudre, premier chagrin d'amour.
Un deuxième mariage, une dernière vie à deux, qui a duré 10 ans...
Fais le compte ami lecteur : j'ai 55 balais...dont un peu plus de 30 passés en couple.
Et me voilà solo ! Ou presque...
Sans le savoir, j'avais un grand besoin de cette vie de solo, de cette autonomie, de cette obligation de vivre seul et de me prendre totalement en charge, de ne compter que sur mo. Nul doute qu'il était important que j'y sois confronté. J'en avais besoin.
Aujourd'hui - mais je suis certain qu'ils préexistaient ! - d'autres besoins ont trouvé place, contribuant ainsi à mon attente quotidienne : mon rêve de complétude, d'amour fusionnel avec une femme et...mon désir de solitude, d'autonomie, de vie intérieure et de mystère non partagé....
Je rne parviens toujours pas à ressentir de lassitude à voir naitre, à chaque fois, ce qui commençe à se dessiner. Et pourtant, comme je redoute ces moments où commencer à zéro est une nécessité absolue...
